Abel Wylder
A NYC depuis le : 01/11/2014 Messages : 47 Pseudo : l'oisillon bleu. Crédits : mellow bird (avatar). Avatar : jamie dornan. Activité : dentist surgeon.
| Sujet: ○ sultans of swing. Dim 2 Nov - 19:45 | |
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Abel Wylder
A NYC depuis le : 01/11/2014 Messages : 47 Pseudo : l'oisillon bleu. Crédits : mellow bird (avatar). Avatar : jamie dornan. Activité : dentist surgeon.
| Sujet: Re: ○ sultans of swing. Dim 2 Nov - 19:45 | |
| " we watch the day go by stories of all we did they made me think of you "tumblr - lyrics : birdy Courir. C’était le même cercle depuis toujours. Le même cycle d’autant plus prononcé depuis le décès prématuré de celle avec qui tu partageais ta vie, celle qui t’avais offert la possibilité d’être un père. Un rôle que tu avais du mal à exprimer tellement il t’inspirait la crainte de ne pas être à la hauteur, d’être ce pilier sur lequel ton enfant ne pourrait se reposer, manquer de confiance bien que la conviction soit présente. Beth avait la foi. Non pas en une croyance divine mais en votre relation et surtout en toi. Elle était la source de confiance en l’avenir et ne cessait jamais de croire même lorsque la situation était désespérer. Tu reconnaissais bien là, la jeune femme médecin passionné et humaine dans sa plus belle simplicité. Votre fille venait de fêter ses dix-huit mois. Une petite tête brune aux boucles souples et yeux d’anges de couleur bleu corail. Ella n’aurait jamais l’occasion de connaitre celle qui lui avait donnée la vie, mais tu ferais en sorte qu’à travers vos vestiges communs et antérieurs elle puisse apprendre à la connaitre. Courir. C’était la même rengaine tous les jours en matinée. Cette habitude te permettait d’évacuer la moindre nuance de sentiment de colère et d’injustice, une manière de faire ton deuil. Tu n’en parlais jamais que cela soit à ton frère, ou encore à tes parents. Courir c’était extérioriser tout cela, ne pas le garder encré en soit. Alors que tu accélères un peu la cadence pour remonter la rue, tu remarques qu’un nouveau locataire s’apprête à emménager dans votre immeuble. La capuche de ta veste recouvre ta tignasse légèrement en bataille, résultat d’un temps pluvieux mais tu l’enlèves lorsque tu rentres à l’intérieur du bâtiment, montant les escaliers jusqu’à, montant les escaliers jusqu’à l’appartement que tu partages avec ton frère cadet. Deux frères et un bébé dans un même logement, cela avait de quoi faire parler les voisins. Personnellement tu t’en contrefichais royalement. Une fois à l’intérieur, ton cellulaire vibre comme un bourdon en foire et tu décroches bien évidement. Ta secrétaire médicale t’annonce qu’un rendez-vous vient de désister mais qu’une autre patiente de dernière minute a pris le créneau horaire. « Alors, la journée commence sur les chapeaux de roues on dirait !? ». Tonne ton frangin d’une voix étouffée de rire tout en te donnant la petite dans les bras. Tu secoues la tête doucement en levant les yeux au ciel. Vous étiez très proches et bien que différents de traits de caractères, ces derniers vous rendez d’autant plus complice et ce depuis l’enfance. « Décidément ton oncle est irrécupérable ! ». Tu t’aventures dans la cuisine en installant Ella dans sa chaise, la petite fille souriant de ses joues légèrement potelées. Elle attrape le bout de tes doigts de ses petites mains tout en t’appelant papa. La sonnette d’entrée retentit et de concert toi et ta fille tendaient le cou en direction du couloir. « Amy est arrivée ! ». Dit-il assez fortement pour que tu puisses entendre avant de quitter l’appartement. La jeune femme fronce légèrement les sourcils avant de rire amusé. Amy était la baby-sitter de ta fille et la complicité entre ces deux-là était empreinte de confiance et de bienveillance. Elle était serveuse et quelques années vous séparez mais tu avais pleine confiance en elle sans la moindre hésitation. Néanmoins tu étais quelque surpris de la voir débarquer lors de son jour de congé. Elle s’avance dans la cuisine, l’air plus ou moins gêné. « Je dérange, je suis désolé. ». Tu réponds d’un signe de tête négatif avant de donner une cuillère de yaourt à ta petite puce. « Mais non pas du tout, tu sais que tu es toujours la bienvenue ici. Tu as oublié quelque chose ? Il y a un souci ? ». L’interroges-tu tout en couvant ta fille d’un sourire paternel avant de reporter ton attention sur la jeune femme. Elle esquisse un sourire timide bien que maigre au coin de la bouche. Elle conserve le silence, comme si elle semblait réfléchir et hésiter avant de se raviser. En l’observant, tu en comprends bien davantage que la parole pourrait en révéler. Difficile néanmoins de savoir de quoi il en retournait. « Non, aucun souci rassure-toi. Je voulais juste rapporter la peluche d’Ella, en la ramenant hier j’ai oublié de l’enlever de mon sac. ». Déclare-t-elle rapidement tout en caressant la chevelure de la fillette. Tu reportes ton attention sur Amy la voyant songeuse à son problème et plutôt mal à l’aise. Un rire t’échappe alors que tu te lèves pour débarrasser la table. Lui tournant le dos, les mains dans la vaisselle elle débite de but en blanc. « En fait si j’aurais besoin d’une faveur, et je me sens mal de te demander ça mais tu ne voudrais pas m’accompagner au mariage de ma sœur ? ». Son timbre manque de souffle, son expression gênée et hésitante alors qu’elle hausse les épaules un rire malgré tout accroché à ses lèvres. Tu te retournes légèrement pour l’apercevoir en la regardant mi rieur mi silencieux. La situation était digne d’une comédie aux accents de vérité.
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